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Le REER à chaque étape de la vie - SFL - DSFRI

Le REER à chaque étape de la vie

Comme la vie n’est pas un long fleuve tranquille, le regard jeté sur son épargne-retraite n'est pas le même selon les différents moments de notre existence.

28 janvier 2022

Les conseillers en matière de finances personnelles prônent généralement des approches modulées selon le « cycle de vie ». Ces approches sont d’autant plus pertinentes lorsqu’il est question du régime d’épargne-retraite (REER).

Comme on peut le voir ci-dessous, c’est à partir du milieu de la trentaine que les gens cotisent le plus à leur REER, avant de ralentir entre 55 et 64 ans, au moment de faire la transition vers la retraite. On observe également que plus une personne accroît ses revenus, plus elle a tendance à cotiser à son REER.

Deux graphiques à colonnes permettant de voir le pourcentage des contribuables qui cotisent à un REER. Le premier graphique est selon l’âge. Il montre que 5,4 % des contribuables de 0 à 24 ans cotisent à un REER. Pour les autres tranches, les chiffres sont les suivants. 25-34 ans : 23 % ; 35-44 ans : 32,6 % ; 45-54 ans : 36,3 % ; 55-64 ans : 30,7 % ; plus de 65 ans : 5,8 %. Le second graphique est selon le revenu. Il montre que 2,3 % des contribuables gagnant moins de 20 000 $ cotisent à un REER. Pour les autres tranches, les chiffres sont les suivants. 20 000-39 999 $ : 10 % ; 40 000-59 999 $ : 27,8 % ; 60 000-79 999 $: 39,6 % ; plus de 80 000 $ : 53,8 %.

Pour vous aider à vous donner une vision à long terme, voici donc un survol de quatre étapes de vie et des questions clés que vous pourriez vouloir vous poser lors de chacune.

DE 25 à 30 ANS

  • Votre horizon de retraite : très long
  • Question clé : avez-vous besoin d’un REER ?
     

La retraite, pour vous, c’est comme regarder dans un télescope : l’objectif semble être à des années-lumière. Vous avez des priorités plus immédiates : rembourser vos dettes d’études, accumuler une mise de fonds pour une maison, fonder une famille, et autres.

Néanmoins, ce pourrait être le bon moment pour commencer à investir : grâce au rendement composé, toute somme investie maintenant pourrait vous rapporter beaucoup plus que le même montant investi dans 15 ans – et le REER pourrait être un excellent véhicule puisque ces gains se cumuleront à l’abri de l’impôt.

Mais vous pourriez aussi considérer un autre aspect du REER : la déduction d’impôt. Comme vos revenus seront probablement plus élevés dans quelques années, votre taux d’imposition le sera aussi, et vos cotisations vous procureront des déductions plus importantes. Il est souvent souhaitable d’utiliser d’abord le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour investir à l’abri de l’impôt, quitte à transférer les sommes dans le REER lorsque les déductions deviendront plus avantageuses.

À noter que tous deux sont de bons véhicules pour accumuler une mise de fonds en vue d’une maison. Avec le REER comme avec le CELI, votre capital croîtra à l’abri de l’impôt et vous pourrez retirer des sommes en franchise d’impôt pour votre mise de fonds. Dans le cas du REER, vous le ferez en utilisant le régime d’accession à la propriété (RAP), alors que dans le cas du CELI, votre retrait sera simplement non imposable.

DE 30 À 50 ANS

  • Votre horizon de retraite : long
  • Question clé : avez-vous un plan d’accumulation ?
     

Les prochaines années pourraient être les plus importantes pour votre capital-retraite : vos revenus seront substantiels et il reste beaucoup de temps pour profiter d’un rendement composé à l’abri de l’impôt.

À considérer cependant : c’est une période où vos dépenses pourraient aussi être très élevées : hypothèque, éducation des enfants… Et peut-être vivrez-vous le stress d’une séparation.

Dans ce contexte, votre priorité pourrait être de systématiser votre stratégie d’épargne-retraite. Des cotisations REER pourraient notamment vous permettre d’abaisser votre revenu imposable et d’avoir accès à des crédits d’impôt conçus pour les familles. Peut-être devriez-vous vous assurer aussi que la répartition d’actif de votre portefeuille est bien alignée sur votre horizon de placement et votre tolérance au risque. Par exemple, si votre objectif précédent était à court terme, votre profil de risque pourrait être désormais trop prudent.

DE 50 À 60 ANS

 

  • Votre horizon de retraite : moyen à proche
  • Question clé : êtes-vous prêts à accélérer ?
     

Cette décennie est souvent celle du rattrapage. Comme les obligations financières (hypothèque, enfants, etc.) s’allègent, la capacité d’épargne s’accroît.

Le temps pourrait être bien choisi pour discuter avec votre conseiller afin de mettre en place une stratégie d’accélération. Outre le montant de vos cotisations, il pourrait être pertinent de revoir à nouveau votre répartition d’actif.

Si vous cotisez à la fois au REER et au CELI, la distribution de vos cotisations entre les deux pourrait aussi être une décision importante. En effet, lorsque vous atteindrez 71 ans, vous devrez obligatoirement convertir votre REER en un véhicule de décaissement et percevoir des revenus minimums. Ces retraits pourraient vous faire franchir le « seuil de récupération » à partir duquel votre pension de sécurité de la vieillesse (PSV) sera réduite. Par comparaison, des retraits du CELI n’ont aucun effet sur la PSV.

Enfin, si votre couple est stable, vous pourriez planifier une stratégie de fractionnement des revenus qui vous permettra d’aplanir vos impôts à la retraite. Les cotisations au REER du conjoint sont un outil fréquemment envisagé. 

À PARTIR DE 60 ANS

  • Votre horizon de retraite : vous y êtes
  • Question clé : avez-vous un plan de décaissement ?

À l’aube de la retraite, le défi sera de définir un plan de décaissement qui optimisera vos revenus après impôt.

Outre leur caisse de retraite d’employeur (le cas échéant), les retraités disposent de plusieurs sources de revenus potentielles : REER, CELI, épargne non enregistrée, sécurité de la vieillesse (PSV), régime de pensions du Canada (RPC) ou régime de rentes du Québec (RRQ), fonds de revenu viager (FRV). Vos prestations de la PSV et du RPC/RRQ seront bonifiées si vous repoussez le moment de les demander. Cela ne signifie pas que vous devriez nécessairement le faire. De même, rappelons que la PSV est assortie d’un seuil de récupération, actuellement de 79 054 $ : au-delà de ce revenu, votre prestation sera réduite.

Toute la question est donc de savoir à quel moment utiliser chacune de ces sources pour générer vos revenus.

À l'aide de ses outils de planification et à la lumière de vos objectifs, votre conseiller vous accompagnera dans la gestion de votre épargne-retraite à travers les différentes étapes de votre vie.